A la fin des deux semaines de formation, une présentation d’OSM et du ProjetEOF a été faite auprès des étudiants dans l’amphithéâtre de l’école et a été l’occasion pour tous les animateurs du projet de prendre la parole. La rencontre finale avec le directeur de l’école le lundi suivant, soit le dernier jour de formations croisées OSM et développement logiciel, a montré tout l’intérêt de l’institution pour la formation de ses étudiants à OSM, qui s’est concrétisé par la décision d’organiser une formation d’une journée de découverte d’OSM pour une classe de troisième année d’ingénierie Informatique à l’ESATIC. Une nouvelle occasion pour l’ensemble des formateurs d’Afrique de l’Ouest du projet EOF de montrer leur maîtrise de la promotion d’OpenStreetMap et de ses outils. Les étudiants se sont vus présenter les concepts de la cartographie 2.0 et la place particulière d’OpenStreetMap dans ce champ de par son aspect libre et ouvert. Ils ont ensuite fait leurs premières éditions sur une tâche du Gestionnaire de Tâches (“Tasking Manager”) du projet Humanitarian OpenStreetMap Team (HOT) spécialement préparée pour eux et ont ainsi cartographié un des quartiers en construction à la périphérie Est d’Abidjan. Cartes interactives uMap et application embarquée sur ordiphone OSMAnd ont permis à ces étudiants en informatique d’apprécier le potentiel de réutilisation de la donnée OSM dans leur futur professionnel et dans leur vie quotidienne, au cours de laquelle ils peuvent facilement à la fois utiliser et enrichir la donnée.
Cependant, l’objectif de la semaine était également de sortir du campus de l’ESATIC pour aller à la rencontre d’acteurs qui n’avaient pas eu le temps matériel de participer aux formations, qu’ils soient actifs dans les champs humanitaires ou académiques (chercheurs ou géographes).
Ainsi, une réunion de travail a été faite dans les bureaux du Conseil Danois pour les Réfugiés (DRC), facilité par la présence d’une ancienne volontaire du projet EUROSHA, expérimentée et acquise à la pertinence d’OSM dans le champ humanitaire, et désormais en charge des activités de suivi et évaluation de projets dans l’ONG. Cette séance était l’occasion tant d’entamer la promotion d’OSM auprès des organisations humanitaires en Côte d’Ivoire, que d’initier les membres d’OSM CI à ce type de réunions et aux problématiques de ce champ et de ses acteurs. Le responsable des bases de données de DRC, non géomaticien, a vite été conquis par la puissance d’OSM pour bénéficier de données de base dont DRC a besoin, comme toute ONG agissant directement sur un territoire. Comme pour beaucoup d’ONG, la production de cartes reste un frein car elle nécessite des compétences qui souvent manquent ou s’avèrent insuffisantes pour exploiter efficacement la donnée géographique. Cette rencontre a permis de cerner les contours d’une méthodologie autour de la donnée thématique humanitaire organisée sous forme de tableaux à transformer en couche d’Information Géographique (IG) exploitable dans un logiciel de Système d’Information Géographique (SIG) qui fera l’objet d’une fiche explicative tant pour ceux en charge de les maintenir que ceux en charge de les exploiter.
Une autre réunion de travail a permis de rencontrer au Bureau de Coordination de l’Action Humanitaire (BCAH/”OCHA”) l’Officier en charge de la Gestion de l’Information et des SIG (GI/SIG-”IM/GIS”)qui avait convié le président de GeoPlanet, l’association des étudiants de géographie de l’UAO, et de leur présenter OSM appliqué à la réponse humanitaire à partir de l’exemple de l’impressionnante mobilisation des projet OSM, HOT et EOF autour de la crise Ebola en coordination avec les acteurs du système humanitaire classique (ONU et BM) et 2.0 (Réseau Humanitaire Numérique ou “Digital Humanitarian Network”/DHN). Il a aussi été fait mention des différentes voies d’accès à la mise à disposition d’imagerie satellite pour les acteurs humanitaire (Projets OSM, HOT et EOF inclus). Devant l’intérêt de ces spécialistes de GI/SIG-”IM/GIS”, il a été convenu de maintenir une relation avec les membres d’OSM CI et du ProjetEOF qui auront pour but de réaliser ce potentiel de coopération en Côté d’Ivoire à travers des actions concrètes.
Enfin, une dernière réunion de travail a eu lieu le dernier vendredi avec des chercheurs de l’ENSEA (École nationale supérieure de statistique et d’économie), partenaires académiques de l’IRD (Institut Recherche Développement) au sein de l’UNI Résiliences, dont la rencontre a été facilitée grâce aux contacts établis par le passé au Burkina Faso avec des chercheurs de l’IRD. L’intérêt étant vif, immédiat et grandissant au long de l’exposé d’introduction, la réunion en petit comité s’est élargie à tous les membres de l’équipe présents dans les bureaux de l’ENSEA et les discussions se sont poursuivies jusqu’à la fin de la matinée abordant des cas concrets sur des agglomérations ivoirienne. Cet échange s’est poursuivi avec les autres membres de l’UNI Résiliences basés à Bouaké, qui souhaitaient pouvoir être rapidement formés. Il a aussi été convenu d’assurer un suivi avec les membres d’OSM CI et du ProjetEOF qui auront pour but de réaliser ce potentiel de coopération en Côte d’Ivoire à travers des actions concrètes.