Severin
Sur mon mois d’avril passé au Sénégal (qui fera l’objet d’un futur billet) à poursuivre les activités volontaires de l’année dernière, avant de m’envoler pour l’action de formation et renforcement de capacités au Bénin, je tenais à faire profiter aux membres les plus actifs de la communauté OSM Sénégal des contenus SIG forgés tout au long de l’année dernière et transmis au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Togo.
Après discussion il a été convenu de mettre en place un atelier de formation de deux jours pendant le week-end des 23-24 avril, centré sur l’apprentissage de QGIS en mettant l’accent sur la réutilisation de la donnée OSM dans ce logiciel SIG.
Cette formation a débuté aujourd’hui dans la salle informatique à l’étage du Centre Socioculturel de Grand Dakar, qui accueille souvent les rencontres et activités en salle d’OSM SN.
Quatorze membres d’OSM Sénégal sont venus, des anciens et des plus nouveaux, dont certains ont découvert OSM cette année à travers les formations dispensées par Ibrahim, Volontaire International de la Francophonie en poste au Sénégal depuis janvier, et ont mordu dedans, en témoigne leur participation aux récents mapathons de la communauté. Un groupe qui va de 20 à 50 ans, composé d’étudiants, thésards, de jeunes diplômés, de professionnels venus d’horizons divers, certains experts dans certains domaines de la géomatique, d’autres pour qui ce sont les premiers pas en dehors de JOSM, mais tous réunis autour d’OpenStreetMap.
Une formation en famille donc, comme en témoigne le repas, préparé par Adja, l’épouse d’Ismaila, qui a dû pour la première fois cuisiner pour seize personnes. Son tiep bou dien, partagé dans de grands plats à l’heure du déjeuner, a conquis tout le monde !
Lors de ce premier jour, il a fallu évidemment fournir des bases solides à tous, en expliquant des concepts ardus comme les Systèmes de Coordonnées de Référence et les projections à la volée, les chemins relatifs ou la structure d’un Shapefile, alternés avec des moments plus ludiques comme l’ajout et l’exploration des couches géographiques, les modifications dans leur représentation ou encore la création de requêtes sur les attributs et des moments d’exercices dirigés pour prendre le temps de faire, se tromper, recommencer et assimiler.
Au terme de la journée, nous avons globalement parcouru les notions présentées dans le chapitre de prise en mains de QGIS du Guide de la géomatique libre réalisé avec le concours de l’OIF. Les dernières 45 minutes ont servi à introduire la suite à venir pour la journée de demain : récupération de données OSM et d’autres sources libres, intégration dans un système de fichiers SIG organisé, échanges avec JOSM, utilisation de styles complexes, créations de thématiques, mises en pages imprimables.
Afin de rendre les participants proactifs, j’ai présenté le site Humanitarian Data Exchange sur le Sénégal et proposé à ceux disposant d’une connexion chez eux d’aller y récupérer les couches géographiques disponibles (limites administratives, peuplement, santé, éducation, etc.) afin de les utiliser ensemble dans le SIG de la donnée libre sur le Sénégal que nous concevrons ensemble demain dimanche.